Amis-es coachs, comment avez-vous fait pour trouver votre superviseur-euse ? Sur quels critères ?

Personnellement, après avoir laissé faire un peu le hasard des rencontres et des recommandations, j’ai voulu « m’offrir une pointure ». Ca s’appelle un transfert, c’est à dire que j’attribue à mon superviseur les pouvoirs d’une figure d’autorité (en l’occurence les attributs du sage expérimenté qui ne se plante jamais, qui a réponse à tout, et qui va faire passer ma pratique de coach dans une autre dimension spatio-temporelle), délaissant au passage ma propre puissance. Ce que je fais ne vaut rien, c’est lui qui sait…

On voit tout de suite ce que je vais pouvoir travailler avec lui… sauf si mon superviseur joue dans ce jeu et cherche à paraître toujours infaillible.

La supervision est avant tout une relation à parité. C’est en tout cas ce qui doit se passer dans la tête, le cœur et le corps du superviseur. Ce qui se passe dans la tête du coach, c’est autre chose. Il est évident qu’un-e coach vient en supervision pour progresser et qu’il est assez naturel de venir chercher là de l’expérience et du partage.

Tout l’art du superviseur est d’être conscient de ces phénomènes, de ses propres failles (comment gérer le contre-transfert) et de s’en servir positivement : soutenir, pousser en avant, renvoyer en miroir, augmenter la conscience, partager ses erreurs, ses sentiments, … la supervision est un lieu où l’on partage entre professionnels, sans tabous. Un lieu où l’on peut exprimer des succès mais aussi des parts sombres, des erreurs autrement inavouables (Je suis amoureux-se de mon-ma client-e, j’ai dénigré un autre coach dans son dos, je me suis laissé entrainé à trahir un secret professionnel, …).

Je me suis aperçu que mon superviseur me ressemblait beaucoup. Non pas que je suis « une pointure », mais plutôt que lui aussi est un être humain. C’est rassurant, ça me laisse la place de continuer à développer ma propre identité de coach.

Merci à tous les imparfaits et faillibles, qui nous laissent la place d’être nous-mêmes !

Et donc, sur quels critères choisissez-vous votre superviseur-euse ?