De nombreuses idées reçues freinent la participation des hommes aux groupes de parole. Voici les plus courantes, appuyées par les recherches et les témoignages :

1. « Parler de ses émotions, ou de soi, c’est un signe de faiblesse »
La société véhicule encore l’idée que l’homme doit être fort, viril, ne pas montrer ses faiblesses ni ses émotions. Cette croyance, profondément ancrée, fait obstacle à la prise de parole et à la recherche de soutien. Par ailleurs, la tolérance et l’accueil sont au programme des groupes de parole, il est ainsi possible de doser la profondeur de ce que l’on souhaite dire, sans aller plus loin que ce que l’on souhaiterait. On peut ainsi expérimenter l’accueil de ses propos par d’autres hommes, et s’apercevoir que tous partagent des thématiques personnelles similaires.

2. « Ce n’est pas fait pour moi, c’est réservé aux hommes fragiles ou en détresse »
Beaucoup pensent que seuls les hommes en grande difficulté ou en crise participent à ces groupes, alors qu’ils sont ouverts à tous et peuvent aider chacun à mieux se connaître et à s’épanouir. Les groupes de parole permettent un développement personnel et une amélioration de la confiance en soi, sans nécessairement partir d’un état de fragilité.

3. « On va m’obliger à tout raconter ou à me dévoiler »
Certains imaginent que la participation implique de se mettre à nu devant des inconnus. En réalité, chacun partage à son rythme, sans obligation de tout dire (voire le chapitre « Parler de ses émotions, ou de soi, … »)

4. « Ce sont des réunions où l’on se plaint tout le temps »
L’idée que les groupes de parole ne servent qu’à se lamenter est répandue, alors qu’ils favorisent aussi l’écoute, le partage d’expériences positives et la recherche de solutions. Il est tout à fait encouragé d’être optimiste et joyeux. Chacun arrive avec son humeur du moment. Et on y reçoit de la reconnaissance des autres, ce qui est généralement plutôt positif.

5. « Je n’y trouverai pas ma place, je ne me reconnais pas dans le modèle de masculinité proposé »
Certains hommes, notamment ceux qui ne se sentent pas en phase avec les stéréotypes masculins dominants (force, performance, compétitivité), craignent de ne pas être acceptés ou compris. Pourtant, ces groupes valorisent la diversité des vécus et des sensibilités. Venez comme vous êtes, est un bon slogan pour ces groupes de parole, et la diversité est source d’enrichissement et de tolérance mutuels.

6. « Parler en groupe, c’est inutile, je dois régler mes problèmes seul »
La croyance selon laquelle un homme doit être autonome et ne pas demander d’aide reste très présente. Cela freine la démarche de rejoindre un groupe, même si l’isolement peut aggraver la souffrance. Bien au contraire, pouvoir s’appuyer sur une entraide masculine est une expérience riche et permet de se rendre compte que la plupart des hommes ont besoin d’aide, que certains ont déjà traversé les mêmes difficultés et apportent des idées originales, vraiment aidantes.

7. « C’est réservé à une élite ou à une catégorie d’hommes »
Certains pensent que ces groupes sont réservés à une tranche d’âge, à une orientation sexuelle ou à un niveau social particulier, alors qu’ils sont généralement ouverts à tous. L’expérience prouve que les difficultés rencontrées par un homme font très souvent échos aux difficultés rencontrées par d’autres hommes, quelles que soient leur appartenance à une catégorie sociale, sexuelle, d’âge, …

Si vous avez quelques freins à vous inscrire dans un groupe de parole d’hommes, ne restez pas dans votre solitude, contactez-moi, et discutons-en, c’est sans engagement !

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